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Reprise de publication: EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC Tome 1 d’Elishéva Goël : Extrait N°16 : Marc 2:5 « Enfant, tes péchés sont pardonnés (aphièntaï) ». Mais « aphièntaï » veut aussi dire « renvoyer, envoyer au loin, faire partir ».

By 1 avril 2021mai 7th, 2021Elishéva Goël, LECTURE QUOTIDIENNE

Marc 2 : 5

« Enfant, tes péchés sont pardonnés (aphièntaï) ».
Mais « aphièntaï » veut aussi dire « renvoyer, envoyer au loin, faire partir ». Il
est donc normal que la guérison du paralytique soit précédée du pardon de
ses péchés, car les Juifs pensaient à raison que beaucoup de maladies
étaient la conséquence du péché. Sa culpabilité était donc ôtée par le
Seigneur avant toute chose.
Lisons en relation le Psaume 103 : 12 : « … autant Il éloigne de nous nos
transgressions », Jérémie 31 : 34 : « … et aurai effacé jusqu’au souvenir de
leur péché », ainsi que Michée 7 : 19 : « Tu jetteras au fond de la mer tous
leurs péchés ».

Ecclésiaste 12 : 13

« Crains D.ieu et observe Ses commandements, car c’est là tout l’homme (ki
zè kol haadam) ».
Voilà ce que dit l’hébreu ! Et non : « C’est là ce que doit faire tout homme ».
En effet, pour être un homme complet, dans le sens d’accompli (adam
shalem), il faut d’une part craindre D.ieu et éviter de faire ce que la Torah
interdit et, d’autre part, garder Ses commandements (accomplir tous les
commandements positifs, qui nous engagent à aimer notre prochain plus que
nous-mêmes).

Deutéronome 11 : 1

« Tu aimeras HaShem ton D.ieu. Tu garderas Sa garde (veshamrta
mishmarto), Ses décrets (‘houkotaïv), Ses ordonnances (oumishpataïv) et
Ses commandements (oumitzvotaïv) tous les jours (kol hayamim).
« Tu garderas Sa garde » paraît bizarre et les chrétiens traduisent : « Tu
observeras Ses préceptes » (N.E. de Genève, Segond, etc.). Ostervald va
traduire ainsi quant à lui : « Garde toujours ce qu’Il veut que tu gardes ».
Mais reprenons le texte. Moshé commence la phrase par : « Tu aimeras
YHWH ton D.ieu (Elo’hé’ha)». Il a déjà évoqué précédemment le
commandement d’aimer Elohim, qui est primordial, mais il le répète à
plusieurs reprises car l’amour et la crainte de D.ieu sont les fondements de la
relation entre D.ieu et Ses enfants et constituent la base pour pouvoir
respecter Ses commandements.
C’est pourquoi la suite du verset s’éclaire à cette lumière : « Et tu garderas Sa
garde ». Qu’est-ce que D.ieu garde ? Dans Son amour, Il protège l’étranger,
l’orphelin et la veuve et Il nous recommande de garder ce qui Lui est cher, de
protéger comme Lui les plus faibles. Il se montre bienveillant et
miséricordieux. Soyons-le aussi !
La fin du verset insiste sur la permanence de ce respect des lois de l’Eternel
en disant : « tous les jours ». Que cela devienne quelque chose de quotidien,
qui fasse partie intégrante de notre vécu. La traduction habituelle en français
(« toujours ») ne tient pas vraiment compte de cette notion répétitive, même si
elle n’est pas fausse. En effet, on peut très vite se relâcher dans l’amour dû à
D.ieu et à Son prochain. Voyez Deutéronome 10 : 12 à 20. Au verset 16, le
Seigneur recommande au peuple de circoncire son coeur (une « petite »
parenthèse ici : on a coutume de dire dans le monde chrétien, pour opposer
l’esprit de la loi et celui de la grâce – qui pour la plupart des chrétiens est
censé être absent de ce qu’ils appellent l’Ancien Testament et du monde de
la Torah -, que les Israélites sont circoncis dans la chair mais que les
chrétiens le sont du coeur. Or Paul lui-même insiste sur le fait que «… le Juif,
c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du coeur,
selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des
hommes, mais de D.ieu ». Il nous faut donc considérer que si D.ieu a pris la
peine d’exhorter les Israélites selon la chair, déjà à l’époque de la Torah
donnée au Sinaï comme nous venons de le lire en Deutéronome 10 : 16, de
circoncire leur coeur, c’est pour marquer à quel point cela importe à Ses yeux,
et cela implique que ceux qui l’aimaient parmi le peuple ont obéi à cette
injonction. Pas besoin d’être chrétien né de nouveau pour cela ! D’ailleurs,
soyons honnêtes, on peut compter sur les doigts de la main autour de nous
les chrétiens vraiment circoncis de coeur, avec ce que cela implique. Mais
c’est un sujet qui nous entraînerait un peu loin s’il fallait le développer ici.).
Pour revenir à ce que nous disions plus haut, le coeur représente le siège du
désir et des émotions. Le ‘Houmash nous dit : « La Torah décrit de façon
figurée celui qui s’habitue à pécher et perd tout désir de sainteté comme un
être dont le coeur est recouvert d’une membrane estompant toutes ses
perceptions spirituelles ». (Il y a donc selon les auteurs du ‘Houmash une
relation imagée entre le prépuce coupé chez le circoncis et cette « membrane
spirituelle » qui, si elle demeure, empêche l’homme de persévérer dans la
sainteté).
Deutéronome 11 nous parle à plusieurs reprises d’aimer D.ieu et d’obéir à
Ses commandements. Cela me fait penser à certains croyants qui disent :
« Je sais, et pourtant, je n’arrive pas à mettre en pratique. »
En hébreu, le verbe « lishmoa » veut dire « écouter », comme on le voit
traduit dans la version du ‘Houmash, et comme on l’utilise quotidiennement
en hébreu moderne. Mais il veut aussi dire « obéir » (comme on le trouve
traduit dans beaucoup de bibles chrétiennes – verset 13 par exemple : « Il
arrivera donc que si vous obéissez à Mes commandements que Je vous
donne aujourd’hui d’aimer l’Eternel votre D.ieu et de Le servir de tout votre
coeur et de toute votre âme ».)
Le fait que ce verbe veuille dire tout d’abord « écouter » me fait dire qu’il est
bien d’écouter et d’ailleurs l’hébreu nous dit dans ce verset « im shama
tishmou » : « si écouter vous écoutez », curieuse façon de dire les choses !
En réalité, celui qui écoute ce qu’il a déjà appris et s’attache à le réviser et à
le comprendre, sera capable de recevoir des enseignements nouveaux et
plus profonds. Mais celui-là sera automatiquement capable d’obéir (c’est donc
le même verbe qui est utilisé, comme nous venons de le dire plus haut).
Mais tout cela est surtout lié au coeur, comme le précise la suite du verset !
Fonctionner avec notre coeur et non d’une manière religieuse nous rend aptes
à accomplir la volonté de YHWH !

Deutéronome 13 : 13

« Des gens pervers sont sortis du milieu de toi et ont séduit les habitants de
leur ville, en disant : ‘Allons et servons d’autres dieux – des dieux que tu ne
connais point…’ »
Littéralement, en hébreu, il est écrit « yatzou anashim bnéi-Bélial
mikrébé’ha » : « des gens fils de Bélial sont sortis de ton sein ».
Bélial désigne Satan dans 2 Cor. 6 : 15. C’est une manière de décrire les
hommes mauvais, pervers qui cherchent à pousser le peuple à l’idolâtrie. Il y
en avait parmi le peuple d’Israël, mais il y en a aussi dans l’Eglise, hommes
corrupteurs et pervers, amis du monde et cherchant à l’introduire parmi nous,
desquels nous devons violemment nous tenir écartés.
L’heure actuelle est celle de l’apostasie et les églises sont pleines de ce
genre d’hommes et de femmes. Si nous ne pouvons les écarter (voir Deut.
13 : 5 et 15-16 : « « Vous vous rallierez à l’Eternel, votre D.ieu, et vous le
craindrez, vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix,
c’est à Lui que vous rendrez un culte, et vous vous attacherez à Lui. ». « Tu
procéderas à une enquête, à des sondages, à des interrogatoires sérieux. La
chose est-elle vraie, le fait est-il établi, cette horreur a-t-elle été commise au
milieu de toi, alors tu frapperas du tranchant de l’épée les habitants de cette
ville, tu la voueras à l’interdit avec tout ce qui s’y trouvera, y compris le bétail,
au tranchant de l’épée. »), il nous faut sortir du milieu d’eux.
Relisons 2 Cor. 6 : 15 : « Quel rapport y a-t-il entre Christ et Bélial ? »
Le dictionnaire Sander et Trenel , à propos de Bélial, cite : « Sans profit, sans
utilité, sans joug ; méchanceté, perversité, destruction, dévastation ; homme
méchant, pervers ; témoin injuste, faux ; un (ou le) destructeur (voir Na’hum
2 : 1 bis : « Car le destructeur ne passera plus au milieu de toi, il est
entièrement exterminé ».)

Marc 12 : 28 – 29

« Un des scribes, qui les avait entendus discuter, sachant que Jésus avait
bien répondu aux sadducéens, s’approcha et lui demanda : Quel est le
premier de tous les commandements ? Jésus répondit : Voici le premier :
‘Ecoute Israël, le Seigneur, notre D.ieu, est l’unique Seigneur’. »
Yeshoua prononce ici le début de la prière la plus fondamentale du judaïsme
(« Shéma, Israël, Adonaï Eloheinou, Adonaï Eh’ad » Deut. 6 : 4-5).
Elle est prononcée chaque matin et chaque soir, ainsi que lors du Shabbat
(Nombres 15 : 37-41 ; Deut. 6 : 4-9 ; 11 : 13-21 en entier).
Les Juifs détracteurs de Yeshoua et du judaïsme messianique disent que les
croyants en Yeshoua ont trois dieux (Père, Fils et Saint-Esprit) et qu’ils
trahissent le Shéma en croyant en un D.ieu Fils incarné, ce qu’ils considèrent
comme de l’idolâtrie.
Jésus infirme totalement cette notion en prononçant ici le Shéma, car D.ieu
est UN.
Par ailleurs, il est bon de savoir que les pharisiens de l’époque de Yeshoua
avaient falsifié la croyance profonde du judaïsme en un Messie Fils de D.ieu
incarné, alors que ce n’était pas – et de loin – la croyance de la majorité des
Israélites (voir à ce sujet l’excellent livre de Daniel Boyarin, Le Christ juif) qui
s’appuyaient sur les Ecritures, et notamment sur Esaïe 53, pour dire qu’ils
attendaient un Messie qui serait à la fois humain et divin, Fils de D.ieu.

Luc 19 : 43 et 44

V. 43 : « … t’enfermeront, et te serreront de toutes parts ». (Cf. 21 : 20 :
« Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que
sa désolation est proche ».)
Ce fut précisément la méthode employée par Titus lorsqu’il fit le siège de
Jérusalem en l’an 70. Il encercla la ville le 9 avril, coupant toutes les sources
d’approvisionnement et emprisonnant des milliers de personnes qui s’étaient
rendues à Jérusalem pour la Pâque et la fête des pains sans levain (qui
venait de se terminer). Les Romains procédèrent à l’édification systématique
de remblais autour de la ville et petit à petit affamèrent ses habitants . Ils
maintinrent ce siège tout au long de l’été, affaiblissant la défense des divers
quartiers de la ville l’un après l’autre. La prise définitive de la ville eut lieu au
début du mois de septembre de la même année. A noter : le siège a
commencé juste après Pessa’h, Yeshoua ayant été crucifié à Pessa’h.
V. 44 : « Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront
pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été
visitée ».
Cette parole fut accomplie mot pour mot. Les Romains anéantirent
complètement la ville, le temple, les maisons et les habitants. Les hommes,
les femmes et les enfants furent brutalement exécutés par dizaines de
milliers. Les rares survivants furent emmenés pour devenir victimes des jeux
du cirque romains et des joutes de gladiateurs.
« Parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée ». La destruction
de Jérusalem était un acte de jugement divin.
(Commentaires Mac Arthur).

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