Skip to main content

Révélations sur la rédaction et la datation de la Bible hébraïque © JForum.fr

By 15 avril 2016mai 3rd, 2020Etz Be Tzion

Révélations sur la rédaction et la datation de la Bible hébraïque ©

Une analyse de l’écriture manuelle inscrite sur des tessons de céramique anciens découverts en Israël amène les chercheurs à réévaluer leurs théories sur le moment où les auteurs de la Bible hébraïque auraient commencé à composer les textes bibliques.
La découverte, dévoilée lundi par The Proceedings of the National Academy of Sciences, une revue scientifique américaine, vient alimenter un débat de longue date portant sur le moment où les textes bibliques ont commencé à être compilés pour la première fois, à savoir avant ou après le siège de Babylone et la destruction de Jérusalem en 586 av. J.-C. et l’exil de ses habitants vers Babylone ?
À l’aide de technologies d’analyse d’écriture comparables à celles utilisées par les agences de services secrets et les banques pour analyser les signatures, une équipe de recherche de l’Université de Tel Aviv a analysé l’écriture manuelle de cet ensemble d’inscriptions anciennes en hébreu inscrites sur ces fragments de céramique. Cette étude révèle que ces fragments dateraient d’environ 600 avant Jésus-Christ (av. J.-C.), et que ces écrits auraient été rédigée par au moins six auteurs différents.

De nombreux chercheurs croyaient jusqu’à présent, que les premiers textes bibliques ont été compilés après le siège de Jérusalem par les babylonienne, en 586 avant notre ère, au cours duquel Nabuchodonosor a détruit le premier Temple juif, et exilé beaucoup de Juifs à Babylone.
Sans Temple et loin de chez eux, ces Juifs auraient commencé à écrire les textes bibliques comme moyen de garder la mémoire de leur passé et de leur histoire, a déclaré l’archéologue israélien Israel Finkelstein qui a participé aux recherches.


Or, même si les textes sur les tessons de céramique ne sont pas de nature biblique, le fait que six personnes différentes aient produit ces écrits a conduit l’équipe à en déduire que l’alphabétisation était répandue dans le royaume de Juda plus tôt qu’on ne le pensait, ce qui pourrait signifier que des écrits bibliques pourraient être antérieurs à cet exil.
Finkelstein a déclaré qu’il pensait depuis des années qu’un groupe de textes bibliques attribués à la période postérieure au siège de Jérusalem, notamment le Livre de Josué au le second livre des Rois, avaient en fait été compilé à Jérusalem à la fin du 7ème siècle av EC, c’est à dire approximativement 100 ans avant le siège et la destruction du premier temple. Selon Finkelstein, les résultats de cette découverte et de l’analyse de l’écriture figurant sur ces fragments de céramique viennent confirmer sa théorie. « C’est la première fois que nous avons quelque chose de concret entre nos mains qui vient confirmer ces intuitions », a déclaré Finkelstein.

pottery shards from arad fort israel

Les tessons de poterie découverts datant du septième siècle av l’ère courante dans le désert en Israël pourrait quand la Bible a été écrite. Ces tessons de poterie découverts démontrent que l’alphabétisation a été généralisée environ vers 600 av. EC, ce qui suggère la Bible aurait pu être compilée à cette même époque.

Credit: PNAS, Faigenbaum-Golovin et al

Les tessons de céramique ont été découverts dans les vestiges d’une forteresse militaire du royaume de Juda où se situe aujourd’hui la ville israélienne d’Arad à une demi-heure environ de Beer Sheva dans le sud d’Israël.

L’équipe — composée d’étudiants en doctorat de mathématiques appliquées, de professeurs de mathématiques, d’archéologues et d’un physicien — ont examiné 16 inscriptions écrites à la main, à l’encre, sur ces morceaux de céramique découverts.

Ils ont utilisé de l’imagerie multispectrale pour reconstituer les lettres hébraïques partiellement effacées par le temps, et ont ensuite utilisé un algorithme informatique pour analyser les écritures et mettre à jours des différences dans la méthode d’écriture, ce qui suggère plusieurs auteurs.

Les inscriptions ne sont pas des textes bibliques et détaillent plutôt les mouvements de troupes et les dépenses militaires pour des approvisionnements. Le ton dégagé par le contenu de ces textes, suggère qu’ils n’ont pas été rédigées par des scribes professionnels. Cela donne à penser qu’une grande variété de postes au sein de l’armée, allant du sommet de la hiérarchie de commandement, jusqu’aux postes subalternes étaient pourvus par des gens alphabétisés. Ce que vient renforcer du fait de la localisation de la forteresse, éloignée géographiquement de Jérusalem, qui confirme une vaste maîtrise de l’écriture à l’époque à différents échelons de la population.

 Par conséquent, il est possible que certains textes bibliques avaient déjà été écrit à cette époque.

Les manuscrits de la Mer Morte, la plus ancienne collection de textes bibliques, auraient été écrits des siècles plus tard.

Tia Ghose – Live sciences

Leave a Reply

Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
Translate »