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Silence « heureux » en Israël. Le nouveau maire d’Istanbul a pris ses fonctions.

By |juin 28th, 2019|Categories: NEWS

L’espoir a volé haut dans le ciel d’Istanbul (et aussi en Israël, qui se délecte de la « chute » d’Erdogan), jeudi 27 juin, quand Ekrem Imamoglu, le nouveau maire d’Istanbul, a pris ses fonctions lors d’une joyeuse cérémonie à Saraçhane, non loin du vieil aqueduc, là où se trouve le siège de la « grande municipalité ».

Selon (1) : « Quelques jours plus tôt, la mairie de la ville sur le Bosphore, 16 millions d’habitants, avait été ravie aux islamo-conservateurs du Parti de la Justice et du développement (AKP) qui en étaient les maîtres depuis un quart de siècle.

Avec son allure juvénile, ses petites lunettes d’intellectuel, son discours chaleureux et rassembleur, le nouvel édile, 49 ans, cristallise les attentes d’une large partie des Stambouliotes, les jeunes surtout. « Le vote de la génération montante a beaucoup pesé dans sa victoire », explique Ihsan Eliaçik, théologien, chef de file du Mouvement des musulmans anticapitalistes, qui reçoit les visiteurs chaque mercredi dans son centre culturel du quartier de Balat, sur la Corne d’Or.

« Ces jeunes veulent un mode de vie plus libre, plus démocratique, plus confortable. Imamoglu l’a bien compris en s’adressant à la génération qui est née en même temps et n’a connu que l’AKP », le parti au pouvoir depuis 2002, dirigé par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

« La politique de l’AKP est devenue punitive »

Le climat de peur et de répression qui souffle sur le pays, où les couloirs des tribunaux et les parloirs des prisons sont devenus des hauts lieux de socialisation, a plongé la population, les jeunes surtout, dans la « déprime ».

« Ces dernières années, la politique de l’AKP est devenue punitive. Tous ces procès, ces arrestations d’opposants, de journalistes, d’universitaires, créent de la souffrance, du malaise, de l’incompréhension, de la déprime. Une limite a été atteinte, les gens en ont marre. Ils disent ça suffit ! », analyse le théologien de 58 ans, auteur de plus de vingt livres.

La répression n’a pas épargné ce colosse débonnaire, père de cinq enfants. Jugé en avril 2018 pour « incitation au terrorisme », après des remarques faites lors d’une conférence, il a été condamné en première instance à six ans de prison. Depuis, ses déplacements ont été restreints aux limites d’Istanbul, en attendant son procès en appel.

Une seconde enquête judiciaire a été ouverte contre lui, pour « insulte au président », ce qui reste sans effets sur son franc-parler. Interrogé sur la capacité d’Erdogan à rebondir après la défaite de son parti à Istanbul, le « Hoca » (maître) est pessimiste, citant « l’aveuglement » du numéro un turc, son « incapacité à lire le message » envoyé par l’électorat stambouliote tandis que l’AKP, son parti, « se retrouve à court de munitions ».

(1) https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/28/a-istanbul-la-deroute-d-un-pouvoir-turc-a-court-de-munitions_5482390_3210.html

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