JALAA MAREY (AFP)
L’armée israélienne a ciblé jeudi à l’aube des dizaines de positions militaires iraniennes en Syrie en représailles à des tirs de roquettes iraniens sur Israël, a indiqué un communiqué militaire.
Selon les médias syriens, plusieurs roquettes israéliennes auraient été interceptées en plein vol mais un radar militaire ainsi qu’un dépôt d’armes auraient cependant été détruits.
Les frappes israéliennes interviennent quelques heures après que les forces iraniennes en Syrie ont tiré une vingtaine de projectiles et roquettes en direction des forces israéliennes dans le Golan, a déclaré l’armée israélienne, sans faire de blessés.
« Aucune roquette iranienne n’a atteint le territoire israélien, l’Iran a échoué », a déclaré l’armée israélienne.
Selon le porte-parole de l’armée israélienne, les roquettes ont été tirées peu après minuit (21H00 GMT mercredi) par des hommes de la brigade iranienne al-Qods sur les premières lignes de l’armée israélienne sur le Golan. « Nous savons que cela vient de la force al-Qods », a-t-il dit sans plus de précision.
« L’armée israélienne considère cette attaque iranienne contre Israël avec une très grande sévérité », a-t-il ajouté, précisant toutefois : »nous ne cherchons pas l’escalade » militaire.
Dans le même temps, l’Observatoire syrien des droits de l’homme a rapporté qu’Israël avait attaqué plus tôt des cibles de l’armée syrienne à la périphérie de Kuneitra dans les hauteurs du Golan.
Le chef d’état-major Gadi Eizenkot s’est rendu dans la région nord hier soir et a rencontré les chefs des conseils locaux de la région. « Nous devons continuer à écouter les instructions qui seront fournies par l’armée israélienne si nécessaire », a-t-il déclaré.
L’armée israélienne avait indiqué mardi avoir demandé aux autorités locales du plateau du Golan d’ouvrir et de préparer les abris antimissiles en raison « d’activités inhabituelles des forces iraniennes en Syrie », de l’autre côté de la ligne de démarcation.
Cette annonce est intervenue peu de temps avant l’annonce attendue de la part du président américain Donald Trump de sa décision sur l’accord nucléaire iranien.