Cher Haïm,
Voici le témoignage de ce que j’ai vécu au retour du camp d’été 2014 que tu animas.
Après ce camp d’été en France, pendant lequel le Seigneur a tant agi et profondément dans nos coeurs, nous étions sur la route du retour, deux ou trois et moi-même. En conséquence de toute l’œuvre profonde et séparatrice de la chair et de l’esprit qui a succédé aux réunions durant une semaine d’enseignements, une expérience bien spéciale nous attendait.
Au retour de la journée de détente organisée en queue d’une semaine riche et intense spirituellement, journée que nous avons parcourue en colonne de plusieurs voitures, nous nous sommes arrêtées un moment sur un parking dans un village pour faire une pause. Vous et les autres étiez déjà plus loin.
Encore toute imprégnée de ce que nous avions vécu spirituellement durant la semaine écoulée, le Seigneur m’a soudain parlé à travers le paysage admirable de forêts, collines et montagnes qui se dessinait devant mes yeux.
Et ce fut comme un tableau riche de sens dans « ce fameux silence qui parle » dont tu nous entretiens si souvent.
Donc, Sélah, pause…
Mon regard fut attiré et il y avait sur un premier plan des arbres dont les branches et les feuilles se mouvaient lentement, dans une parfaite harmonie des mouvements et des couleurs, un étrange ensemble au gré de la brise légère. Un ballet aérien et presque céleste parfaitement réglé, de milliers d’éléments…
Mes yeux fixaient le mouvement si doux et si léger des feuilles, comme de petites vagues qui allaient et venaient, mues par un rythme et une ordonnance certains bien que parfaitement silencieux, hormis la brise à peine audible.
Ce spectacle a soudain et rapidement généré en moi un sentiment de paix profonde, ineffable. Mais bien au-delà de ce qu’il suscitait déjà naturellement.
Et là, dans cet instant la voix du Seigneur s’est fait entendre :
« Tu vois, lorsque vous obéissez de coeur et d’esprit et que vous restez dans l’humilité et surtout à votre place, feuille à côté d’autres feuilles, en abandonnant votre propre volonté souvent tyrannique en tous ses mouvements, vous pouvez, vous aussi, humains, ensemble suivre le mouvement de mon Esprit, comme les feuilles de ces arbres qui se balancent au gré du vent en un accord parfait et mystérieux. Car alors il y a harmonie, donc unité et la clé c’est de vous abandonner complètement, vraiment, à Moi, le conducteur du vent qui met tout en mouvement ».
Le Seigneur m’a ensuite montré le second plan du tableau, plus loin. Il y avait une montagne avec des sapins qui s’élevaient vers le ciel. Ils étaient très, très hauts, et enracinés à même le roc, fiers. Et là, rien ne bougeait, nulle brise, nul feuillage en balancement paisible et joyeux.
Même au sommet, le vent léger n’avait curieusement aucune emprise sur les branches, ni sur les cimes. Ils semblaient vouloir vivre éternellement « au-dessus de la mêlée ».
Et l’Esprit de D.ieu m’a montré à ce moment-là que, tels ces sapins élevés vers le ciel et séparés les uns des autres, un coeur dur et orgueilleux, voulant s’élever lui-même, ne peut pas se laisser atteindre, mouvoir par le Saint-Esprit. Le résultat étant aridité, sécheresse, stérilité, solitude et manque d’unité avec l’entourage, d’harmonie par conséquent.
En préparant ce court mais je crois parlant témoignage, le Seigneur m’a montré que ce qu’Il m’a révélé ce jour-là m’a équipée afin que quelques heures plus tard, en voiture, nous puissions aider une de nos soeurs à gérer une situation difficile, donc disharmonieuse.
Comment ? En nous laissant conduire à plusieurs par l’Esprit de D.ieu comme les feuilles des arbres en mouvements parfaits et impeccablement réglés selon une harmonie mystérieuse à chaque instant, j’insiste, à chaque instant. Nous avons pu voir ainsi, pas après pas, comment LUI apportait alors Lui-même les solutions, lorsqu’avec avec foi joyeuse, simplicité de coeur et humilité, nous l’écoutions et nous n’avions plus qu’à suivre Ses directives délicates et précieuses en matière de paroles à dire et comment, quand les dire, nous petites feuilles ensemble dans le vent de l’Esprit, LUI à la baguette amoureuse et souveraine du conducteur. Que ceci puisse aussi t’encourager cher frère comme une récompense du persévérant et long travail apostolique et pastoral à notre avantage durant toutes ces années passées.
Que le Seigneur en reçoive toute la gloire.
PS : Merci aussi Haïm pour le coup de main plus littéraire à la rédaction de ce témoignage.
Rivka Ruiz
Merci pour ce magnifique témoignage qui me fait penser à ce très beau verset de Actes 4 : 32 « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme »…
Et mon coeur de serviteur à un point que vous n’imaginez pas…
Haim
C’est un témoignage magnifique , véritable parabole vivante riche d’un enseignement et d’un encouragement qui réjouit et conforte mon âme au plus haut point ! Merci.