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Tou Bichevat est-il le Nouvel An des arbres ? (Chabad.org) A méditer…

By 26 janvier 2016Etz Be Tzion

Ce lundi était Tou Bichevat, le 15 Chevat, nommé dans le Talmud « Roch Hachana la-Ilan », le Nouvel An des arbres.

Cette appellation est intéressante, car, voyez-vous, Tou Bichevat n’est tout simplement pas le Nouvel An des arbres.

La Michna nous enseigne que le Nouvel An à partir duquel nous comptons les années des arbres est le 1er Tichri, notre Roch Hachana, également appelé de ce fait « le Nouvel An des plantations ». Il est en effet nécessaire de distinguer les trois premières années de la vie d’un arbre, lorsque s’applique à la consommation de ses fruits l’interdiction de « Orla ». Un arbre ayant commencé à pousser avant le 1er Tichri sera considéré comme ayant achevé sa « première année ».

Le 15 Chevat est la date qui nous permet de distinguer la production fruitière d’une année de celle de la suivante, car le prélèvement de la dîme des fruits ne peut se faire d’une année sur l’autre.

Ainsi, Tou Bichevat est plutôt en réalité « le Nouvel An de la dîme des fruits de l’arbre ». Pourtant nos Sages l’ont appelé tout simplement « le Nouvel An des arbres ».

Il y a ici une profonde leçon : la finalité de l’arbre étant de produire des fruits, c’est toute son existence qui est exprimée dans cette finalité. L’arbre, c’est avant tout et par-dessus tout ses fruits. Dès lors, le Nouvel An des fruits est le Nouvel An de l’arbre.

Nous autres, êtres humains, que la Torah compare à « l’arbre des champs » (Deutéronome 20, 19), devons comprendre que l’essentiel de notre existence tient dans les « fruits » que nous prodiguons à autrui, dans le bien que nous faisons, dans notre contribution au monde qui nous entoure.

C’est, enseigne le Rabbi, la raison pour laquelle D.ieu a placé notre cœur à gauche alors que c’est la droite qui traditionnellement incarne la bonté et la générosité : notre cœur n’est pas là pour nous, il est là pour aimer autrui et éprouver de la compassion à son égard. Il est donc véritablement « placé à droite », car, étant à notre gauche, il est à la droite de la personne qui nous fait face.

Puissions-nous retirer de cette fête une empathie et une compassion revitalisées, et mériter sans plus tarder l’éclosion du « rameau de David », tel que le Machia’h est appelé dans notre prière quotidienne.

Emmanuel Mergui
au nom de l’équipe éditoriale de Chabad.org

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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