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Comment Trump peut gagner le Collège électoral

By 3 novembre 2016mai 13th, 2020Monde
PUBLIÉ PAR MAGALI MARC LE 2 NOVEMBRE 2016

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Comme le soulignent Jean Patrick Grumberg et certains commentateurs sur Dreuz, le vent est en train de tourner et les sondages donnent maintenant Trump légèrement en avance.

Mais certains remarquent, avec raison, que les Grands électeurs du Collège électoral sont ceux qui détiennent la clé de la victoire de Trump.

Pour éclairer notre lanterne à une semaine du vote, j’ai lu et traduit pour les lecteurs de Dreuz, ce texte de Michael Walsh publié dans le New York Post, le 30 octobre dernier.

Les forces secrètes qui pourraient conduire Trump à la victoire—Par Michael Walsh*

En conduisant à travers le pays la semaine dernière, il me semblait difficile de croire qu’une élection présidentielle américaine était sur le point d’aboutir mardi, dans une semaine.

Peu de signes de campagne jaillissent des pelouses urbaines ; les panneaux d’affichage partisans le long des routes sont rares.

Loin des côtes, les discussions à la radio portent en grande partie sur le football et sur Jésus, pas sur la politique.

Cela prend un moment, en entendant une annonce en Caroline du Nord en faveur d’un candidat du Sénat américain, pour réaliser que la voix qu’on entend est celle du président Obama, interrompant la musique country.

Oh, il y a beaucoup de bavardages à ce sujet dans les lieux enragés de la radio et des chaînes câblées, ainsi que sur Twitter, où les journalistes et les conseillers de campagne découragés par les primaires, s’assurent mutuellement que Donald Trump va perdre l’élection dans un immense raz de marée.

Mais que se passera-t-il si les sondages, les savantes projections de participation et les mécanismes prévisionnels se trompent ?

Bienvenue à l’élection cachée, où ceux qui disent savoir ce qui va se passer ne le savent pas et ceux qui le savent feront entendre leurs voix le 8 novembre

Qu’arrivera-t-il si les circonstances historiques uniques de cette élection, qui oppose la moitié féminine d’une probable dynastie d’une famille criminelle à un homme d’affaires qui est comme un sanglier à la couenne sensible dans un magasin de porcelaine, réduisent à néant la sagesse conventionnelle ?

Que faire si une nuée d’électeurs timides se ruent vers les bureaux de vote et, selon les prévisions de Michael Moore, livrent la plus grande raclée de l’histoire aux establishments des deux partis politiques ?

Et si, loin d’avoir la clé du 1600 Pennsylvania Avenue, en janvier, Hillary Clinton voit son avance, située actuellement dans la marge d’erreur — entre 4 et 5 points dans la moyenne de multiples sondages nationaux de RealClearPolitics — , se révéler n’être qu’un village de Potemkin, dépendant de la forte participation des Noirs et des autres minorités et d’un éventuel revirement des indécis ?

Que se passera-t-il si, en fait, le contraire se produit— si l’appel de Trump à la classe ouvrière blanche mécontente (beaucoup d’entre eux sont des démocrates) dans les États où l’exploitation minière du charbon est importante et dans les États de la «ceinture de rouille», l’emporte sur les avantages traditionnels des démocrates dans les grandes villes. Si un État tel la Pennsylvanie revire et passe du bleu (la couleur des Démocrates) au rouge (la couleur des Républicains) ?

Bienvenue à l’élection cachée, où ceux qui disent savoir ce qui va se passer ne le savent pas et ceux qui le savent feront entendre leurs voix le 8 novembre.

À l’échelle nationale, Clinton détient 2 points sur Trump dans une course à quatre voies qui comprend également le libertaire Gary Johnson et le chef du Parti Vert, Jill Stein.

Mais cette année, il n’y a pas que les sondages qui comptent.

Hillary a subi une crise majeure au cours de la dernière semaine, passant d’une avance de 12 points à -1 point dans le sondage de Washington Post-ABC News.

Donald Trump doit gagner dans chaque État que Mitt Romney avait gagné en 2012 plus trois États disputés («battleground States»)— probablement la Pennsylvanie, la Floride et l’Ohio— pour décrocher les 270 votes électoraux dont il a besoin.

Les révélations de WikiLeaks sur les trucs sales de la campagne d’Hillary, la nature à but lucratif de la Fondation Clinton, l’étonnant enrichissement personnel des Clinton par la politique et les nouvelles électrisantes de vendredi après-midi à l’effet que le FBI rouvre son enquête sur l’utilisation par Hillary d’un serveur privé finissent par faire leur effet.

Ignorant les prévisions basées sur les sondages en faveur de l’analyse historique, le professeur Helmut Norpoth de SUNY Stony Brook— qui a correctement prédit les cinq dernières élections présidentielles— décerne la palme à Trump à 52,5 contre 47,5 pour cent.

Pendant ce temps, un système d’intelligence artificielle développé en Inde qui prend en compte les données de Google, YouTube et les médias sociaux dit que les «données d’engagement» de Trump donnent pour gagnant le GOP (Grand Old Party).

Donc, si la sagesse conventionnelle est erronée, par quel chemin Trump peut-il obtenir ses 270 votes électoraux ?

En 2012, Mitt Romney a remporté 206 votes électoraux et Obama 332.

Mais il faut se rappeler que le Collège électoral est un jeu à somme nulle. Chaque vote qui change est à la fois un plus et un moins, donc la marge n’est pas aussi grande qu’on pourrait le croire.

La pensée actuelle veut qu’il y ait 11 États «battleground» qui pourraient aller dans un sens ou dans l’autre : le Colorado, la Floride, l’Iowa, le Michigan, le Nevada, le New Hampshire, la Caroline du Nord, l’Ohio, la Pennsylvanie, la Virginie et le Wisconsin. C’est dans ces États, avec un total de 146 voix, que l’élection sera gagnée ou perdue.

Laissons de côté le Colorado (neuf votes électoraux), le Michigan (16) et le Wisconsin (10), qui sont susceptibles de rester bleus. Dans les moyennes du sondage RealClearPolitics, Hillary Clinton mène de 6,2 à 8,8 points dans ce groupe.

Un deuxième niveau comprendrait l’Iowa (six), le Nevada (six) et le New Hampshire (quatre). Dans ce groupe, Trump mène actuellement seulement dans l’Iowa, de 1,4 point. Mais une victoire dans l’un de ces États pourrait bien fournir une marge cruciale de victoire pour lui après les principaux «battleground» de Floride (29), Caroline du Nord (15), Ohio (18), Pennsylvanie (20) et Virginie (13).

Parce que voici les bonnes nouvelles pour Trump: malgré les avantages structurels du Collège Électoral dont jouissent actuellement les Démocrates— ils commencent avec New York (29), Illinois (20) et la Californie (55) déjà dans leurs poches— la vérité est que Trump a seulement besoin de conserver les États que Romney a gagnés en 2012 (y compris, de façon critique, la Caroline du Nord) et puis de retourner les trois États «battleground»: l’Ohio, la Pennsylvanie et la Floride. Ce qui lui donnerait une victoire de 273-265.

À l’heure actuelle, les chiffres du site RealClearPolitics (RCP) montrent que Clinton mène par 0,7 point en Floride, Trump par 1,1 dans l’Ohio, et Clinton jusqu’à 5 points en Pennsylvanie.
Pourtant, le RCP vient de mettre la Pennsylvanie dans la catégorie des États imprévisibles dits «coup de dés» («toss-up»), qui comprend l’Arizona, la Géorgie, la Caroline du Nord et même le Texas. Et il est probable que ces quatre états rouges resteront fidèles à leur tradition sauf s’il y a un effondrement complet de Trump dans la dernière semaine de la campagne.

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Jetons un coup d’œil à chacun:

  • En Floride, Hillary aura l’avantage démocrate habituel dans et autour de Miami et les villes universitaires de Gainesville et de Tallahassee. Le maintien du vote émigré cubain en faveur du GOP s’est assoupli au fil du temps, en particulier à la suite de la normalisation par Obama de ses relations avec le pays communiste. Mais Trump bénéficie d’un certain statut de fils préféré (il est propriétaire de Mar-a-Lago, à Palm Beach), a de vastes intérêts commerciaux dans l’État et gagnera facilement les régions rurales et occidentales de l’État, tout en siphonnant certains votes juifs en raison de sa position catégoriquement pro-israélienne. La tête de Hillary ne peut pas se reposer sur un simple 0,7 pour cent d’avance que lui accordent les agrégats RCP dans le Sunshine State.Indicateur avancé du scrutin : le sénateur titulaire Marco Rubio est en hausse de 5,6 points par rapport au challenger Patrick Murphy.Gain: 29 votes électoraux.
  • En Ohio, Trump a réussi à courtiser la classe ouvrière, si bien que la campagne de Clinton a à peu près abandonné l’État baromètre. Un seul sondage dans l’État montre Clinton avec une petite avance, tandis que d’autres donnent l’avance à Trump jusqu’à 4 points. L’Ohio est le modèle même d’un État Trump, avec une grande classe ouvrière industrielle qui a vu des emplois exportés et ses moyens de subsistance menacés. Bien-sûr, Cleveland va rouler pour Hillary, mais on peut s’attendre à ce que Trump soit fort ailleurs, en particulier dans les villes de charbon le long de la frontière de Pennsylvanie.
    Indicateur avancé du scrutin : Le sénateur Rob Portman (GOP) est en train de démolir l’ancien gouverneur Ted Strickland, avec près de 16 points dans les moyennes du RCP.Gain: 18 votes électoraux.
  • Les choses sont plus difficiles en Pennsylvanie, un État qui effectue une danse quadriennale pour taquiner le GOP, mais revient ensuite au sérieux après que les votes tardifs de Philly et Pittsburgh aient inondé les bureaux de votes. Les moyennes RCP (RealClearPolitics) montrent Clinton avec une saine avance de 5,2 points, mais les observateurs avisés savent qu’il faut tenir compte des irrégularités de dernière minute découvertes dans les bureaux de scrutin.Les avocats démocrates obtiennent des injonctions d’urgence pour maintenir les bureaux de scrutin ouverts et stimuler la participation des minorités, et les bulletins tombent des camions ou sont découverts dans des chambres verrouillées.Une vague Trump, en particulier parmi les démocrates mécontents et les métallurgistes externalisés, pourrait retourner l’État, mais ce sera difficile.Indicateur avancé du scrutin : Le sénateur titulaire, Pat Toomey, s’accroche à une avance de 1,3 point par rapport à la challenger Katie McGinty dans un État qui se défait souvent des nouvelles recrues du GOP après un trimestre.Gain: 20 votes électoraux.
  • Si Trump perd la Pennsylvanie, sa meilleure chance de conclure l’affaire viendra de la

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