Un témoignage d’Eric. Comment dans un contexte “piégé” rester ou devenir biblique.

HONORE TON PERE ET TA MERE

 « Comment comprenez-vous cette parole ? ». C’était la question que ma posée une personne en recherche du Seigneur. Il s’en est suivi une discussion très intéressante, à cœur ouvert. La question est très pertinente : comment honorer ses parents quand ils vous demandent de faire des choses qui sont contraire à ce que le Seigneur nous demande, ou bien quand leurs agissements sont contraires à la Bible, et que vous en subissez les conséquences ? J’en ai fait l’expérience. C’était en 1990.

J’ai été élevé dans une église évangélique très stricte. Je m’y suis engagé à l’âge de 18 ans. Mais, quelques années plus tard, réalisant le côté sectaire de cette église, j’ai demandé au Seigneur ce que je devais faire. Quitter  cette église, cela avait des conséquences graves : c’était l’excommunication, et le risque d’être rejeté par ses parents, ne plus pouvoir manger avec eux. Mais quand le Seigneur m’a dit : « quitte cette église, mets ta main dans ma main, et viens, suis-moi », je l’ai fait. Les conséquences ne se sont pas fait attendre, et je n’ai pas pu aller prendre un repas chez mes parents pendant 3 ans.

Au bout de ces 3 ans, je suis allé dans la ville de mes parents pour mon travail. Je leur ai téléphoné  pour leur demander si je pouvais venir les voir. A ma grande surprise, la réponse a été positive. Ils m’ont répondu : « viens vers 19h ». C’était l’heure où ils prenaient habituellement leur repas. Je me suis douté que quelque chose de spécial m’attendait, et j’ai prié, remettant cette rencontre entre les mains du Seigneur. En arrivant chez eux, mon père m’a fait rentrer au salon. Sur la table se trouvait sa Bible, avec dedans des feuilles qui semblaient être des photocopies. Je me suis assis avec eux, et on a commencé à parler. Au bout de 3mn, mon père a coupé la conversation, et il m’a dit : « Tu as quitté le Seigneur, alors nous allons prier et nous humilier ». Il s’est mis à genoux, ma mère aussi. Je ne savais pas quoi faire. Je suis resté assis, et j’ai demandé à mon père de m’expliquer. Il m’a dit que je savais très bien de quoi il s’agissait, et il m’a cité un verset de Timothée : « tu connais les saintes lettres dès ta jeunesse ». Il attendait pour commencer à prier que je me mette à genoux. Que faire ? Partir en claquant la porte ? Non, je ne pouvais pas le faire, car ce n’était pas une attitude qui honorait mes parents. Me mettre à genoux et attendre la fin de la prière ? Non, car je n’avais pas quitté le Seigneur. Au contraire, je l’avais suivi. Alors j’ai demandé au Seigneur ce qu’il fallait que je fasse. Il m’a dit : « reste assis, et prie pour eux ». Alors je me suis mis à prier tout haut pour eux. Je les ai bénis. J’ai dit : « Seigneur, je te remercie pour les parents que Tu m’as donné ». Et j’ai cité beaucoup de choses que mes parents avaient faites pour moi. A la fin de ma prière, ma mère a dit « Amen », mais mon père n’a pas voulu dire Amen. Il s’est relevé, et il m’a dit que puisque c’était comme cela, il ne me lirait pas la doctrine de son église (qu’il avait soigneusement photocopiée et mise dans sa Bible). J’étais soulagé. Puis il a demandé à Maman quand est-ce qu’on pourrait souper. Maman a répondu : « ce n’est pas prêt, tu m’as dit qu’il y en avait pour une demi-heure ». J’ai vraiment loué le Seigneur ce soir-là, car il m’avait délivré du « traquenard » soigneusement préparé par mon père. J’ai pu souper ce soir-là avec mes parents, et les relations se sont rétablies petit à petit.