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VOUS AVEZ DIT PROPHETE ? de HAIM GOEL / Extrait N°22 “Pour clore ce chapitre FAUSSAIRES…”

Pour clore ici ce chapitre « faussaires », examinons comment la séduction s’introduisit en francophonie. Elle s’introduisit au travers d’un slogan autour du fameux (hélas !) « Vin nouveau ». Tout ce mouvement fut basé sur une interprétation erronée de la parole de D.ieu, mais cela se répandit dans une telle dimension juvénile et enthousiasmante que cela ne pouvait que commencer par séduire.

Examinons en priorité l’utilisation erronée de l’Écriture en Matthieu 9.17 : « On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent ».

Il est là de toute évidence question d’un message à peine « déguisé » pour les religieux de l’époque qui, encombrés de leurs atours religieux confits d’orgueil, ne pouvaient recevoir le vin nouveau, Yeshoua en personne, qui nous demandera en quelque sorte de LE boire à Pessa’h, pour ses disciples d’abord, et lors de tous nos Pessa’h depuis.

Comment le mouvement du Vin nouveau aux USA et en Europe a-t-il utilisé ce verset ? En lui supprimant sa fonction essentielle et simple de VEILLE pour en faire une plateforme « révolutionnaire » ouvrant sur de nouvelles dimensions et visitations supposées de l’Esprit.

Ce mouvement a largement collaboré à la naissance de bien des illusions dites « charismatiques », mais d’un charismatisme déconnecté des Écritures, en roue libre en quelque sorte. Je me souviens d’un livre au titre révélateur : Ouvrez les colombiers du ciel !

En d’autres mots, allons chercher en Haut de nouvelles visitations de l’Esprit. Tiens, ce n’est donc plus D.ieu qui déverse et envoie, mais c’est l’homme qui monte au ciel et va chercher sa marchandise (je vous invite à commander la vidéo d’un message que j’ai enregistré à l’époque et qui s’intitule Les voleurs de feu). Outre qu’il vaut mieux laisser les colombes où elles sont, réalise-t-on ce qu’un tel discours véhicule ? Il y a eu là une espèce de mai 68 des charismatiques.

En France, sur un mode moindre, je me souviens hélas ! de l’arrivée de ce mouvement, car en pastorale nous avons connu les mises en ligne proposées par un homme comme Pierre Truschel. Pierre Truschel passait de l’un à l’autre et imposait les mains, tous tombaient. Arrivé vers moi, imposition des mains et, non, rien ne se passe. Le frère Truschel me dit alors assez sévère :

¾ Vous manquez de souplesse dans la réception du Saint-Esprit, laissez-vous aller.

Je me suis tenu silencieux et suis resté à peu près seul debout dans la file, mais je me suis souvenu avec quelle puissance je fus visité EN DIRECT par le Saint-Esprit presque vingt ans auparavant, et au point que le prédicateur avait dû interrompre sa prédication. Cela avait une autre allure et un autre caractère d’authenticité, croyez-moi ! J’en ai la conviction, la plupart de ceux qui sont tombés « sous l’onction » ce jour-là l’ont fait curieux de ce que cela fait d’être au sol. Certains d’autres l’ont fait, j‘en suis convaincu, pour être dans le vent ou craignant d’être repéré comme ne l’étant pas, dans le vent. Les yé-yés de « que j’te tombe » ! Plus tard, j’ai connu les faux oints qui poussaient à fond, car impossible de ne pas tomber si l’on vous impose les mains de cette manière.

Seigneur, que d’infantilisme en tout cela, que de gâchis face aux belles et vraies œuvres du Saint-Esprit dans nos vies, au travers des neuf dons spirituels authentiques.

Je vécus à l’époque, toujours en France, la visite de deux relations (un pasteur et un évangéliste) qui vinrent me faire une démonstration de ce Vin nouveau.

J’assistai à des chatouilles de côtes, comme sur un accordéon de l’Esprit, nous disait le chatouilleur, et à d’autres clowneries plus étonnantes les unes que les autres. Tout cela paraît-il « sous l’onction », que moi je ne percevais nullement. Et, à la clé, de longuissimes prophéties étranges me furent même adressées. Tellement étranges que je ne sais où elles gisent dans mes cartons. Peu de temps après, j‘appris qu’un de ces deux prophètes de la nouvelle vague faisait régulièrement des fugues à New-York et y trompait allègrement sa femme pendant que l’autre courait derrière lui pour le ramener de ses escapades érotiques.

Ailleurs, je vis un jour un prophète africain donner en réunion « l’ordre » au Saint-Esprit de descendre. En Italie, j’assistai à la venue d’un leader de ce mouvement du Vin nouveau. Un leader venu avec une forte équipe de pas loin de vingt pasteurs sud-américains. Ce leader, que je ne trouvai pas du tout convainquant, avait séduit – je dis bien séduit – un président de dénomination en ce qu’un esprit qui n’était pas le Saint-Esprit avait déclaré à ce président de dénomination, brave homme issu de la bonne vieille Pentecôte, que s’il ne recevait pas ce leader sud-américain, D.ieu choisirait quelqu’un d’autre.

Le loup ravisseur vint – car c’en était un – à ma grande surprise et, depuis une rencontre importante de pasteurs en Sicile, inonda toute l’Italie de sa « nouvelle onction » grâce à laquelle, déclara-t-on ensuite partout : Plus besoin de Bible, nous avons le Saint-Esprit.

 Ne sourions pas, car ce genre de folie s’est allégrement répandue à l’époque et a continué à envahir le corps.

Le clou ? Ce leader fut surpris en conversation galante dans le salon d’une chrétienne et renvoyé dans ses foyers sud-américains.

À Jérusalem, j’ai eu aussi à recevoir chez moi, via un serviteur sérieux pourtant, un de ces prophètes post hippies américains qui veulent oindre d’huile vos mollets et vous distribuent ensuite toutes sortes de petits colifichets, de petites pierres peintes censées être chacune un message de D.ieu pour vous. Il manquait juste le shampoing à l’onction mais, soyons rassurés, c’est venu, et un prophète africain vend quelque chose comme cela ! Des savonnettes ointes, je crois…

Chez les frères Berger, à Christ Church à Jérusalem, la nouvelle onction se répandit, ramenée du Canada. Et un soir, alors que je visitais cette église, je trouvai tout le public allongé au sol et vivant dans le « repos de l’Esprit » en attente de visitation. J’eus le sentiment d’être replongé dans des pratiques de relaxation vécues jadis au Théâtre. Des choses relevant au final de la sophrologie. Je me suis immédiatement retiré. Par la suite, les personnes, une bonne moitié de l’église, qui ne se sentaient pas en accord avec cette nouvelle version de la visitation du Saint-Esprit, quittèrent l’église. À mon avis, ce fut le seul fruit de cette visitation.

Curieux, n’est-ce pas ? Car c’est aussi à Jérusalem que, même en ces jours, les vrais prophètes furent bloqués par la plupart des leaders. Katz le fut, je le fus, et j’ai connu un magnifique et pur cœur de prophète juif messianique pour le Seigneur qui finit, écœuré, par retourner vers le judaïsme orthodoxe.

Priez pour cet homme, il en vaut vraiment la peine.

Retenons aussi que tout ce mouvement, très étrange au final, s’accompagne assez souvent de choses assez impures sur le plan sexuel. Je l’ai vérifié à chaque contact avec ce mouvement faussement de l’Esprit.

À méditer.

 

 

 

 

Quand le titre de prophète est jeté en pâture aux foules idolâtres et à la tête d’une « vedette » qui n’a jamais prophétisé…, mais tombe alors dans un piège !

 

 

Sans trop rentrer dans les détails, j’ai parcouru les milieux évangéliques d’Afrique en cinq nations différentes, mais aussi les milieux africains à Paris et ailleurs en Europe de l’Ouest et de l’Est. Si j’y ai vu parfois une soif sincère de D.ieu chez les brebis, j’y ai vu, comme en Afrique, tous les stigmates du faux, addiction à l’argent, addiction à la puissance, au « leadership », par la mise en scène très théâtralisée de ministères divers, sorcellerie déguisée en onction, ruses, manipulations, etc.

J’ai vécu ainsi à Paris, comme jeune ministère, des abus assez inouïs. Ce genre de choses qui vous coupent le souffle et que vous avez de réelles difficultés à croire véridiques. En cela, exercer un ministère itinérant est quelque chose qui vous fait vivre de tristes expériences qu’il faut bien nommer « escroqueries ».

Et cela jusqu’à utiliser votre ministère, dont on a entendu qu’il suscitait conversions et miracles, en vue de « rameuter » des foules aux bourses très déliées.

J’ai ainsi été invité en milieux africains et gitans « chrétiens » à prêcher devant des églises rassemblées, avec des offrandes somptueuses à la clé, et puis, froidement, RIEN pour l’invité, venu souvent de très loin en voiture, laissant pendant ce temps sa femme enceinte vivre le week-end par la foi, c’est-à-dire avec trois fois rien.

J’ai par exemple connu à Paris un grenier avec un matelas au sol et des frites emballées dans du papier journal comme unique repas (!), alors que les personnes qui m’avaient invité vivaient très confortablement. Plus tard, j’ai appris que le « pasteur africain invitant » était bien intégré dans une fédération… et estimé. De manière flagrante, il s’était révélé être un escroc rusé. Très rusé.

Ailleurs, en milieu gitan dans l’est de la France, après de copieuses offrandes publiques, encore une fois, rien pour le serviteur, et, cerise sur le gâteau, demande m’a été faite le lendemain de bien vouloir payer moi-même ma chambre dans un petit hôtel où l’on m’avait fait loger. Cela ne s’invente pas, hélas ! J’ai refusé… et l’on s’est plaint de moi en mentant lourdement à un président de fédération, qui a avalé la couleuvre complaisamment. Il avait ses tristes raisons…

L’argent est un énorme problème en maints lieux, je l’ai constaté à mes dépens, abusé en France, en Belgique, en Italie, aux USA, en Ukraine, au Cameroun, au Togo, au Centre-Afrique, etc. Il est heureux qu’il existe par contre une majorité d’œuvres où se pratique l’honnêteté et l’amour.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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