Satan, nous est-il dit, se déguise et se déguisera en ange de lumière afin de séduire si possible les élus (Mt. 24.24 et 2 Co. 11.13-14).
Prenons garde, veillons, restons humbles et calmes devant beaucoup de manifestations contemporaines dites « de la gloire de D.ieu ». Plusieurs ministères francophones et mondiaux se sont laissés corrompre par ces choses et j’ai observé que celles-ci s’accompagnent le plus souvent d’une chute assez drastique dans le domaine moral, et plus précisément sexuel, et qu’elles s’accompagnent aussi d’un caractère devenu, sous l’effet de toutes sortes d’illusions, toujours plus dur, mystérieusement et progressivement toujours plus impitoyable. Si ces manifestations ne donnent pas une paix profonde, totale, préservant notre innocence intérieure, si l’amour n’est pas leur compagnon de route, soyons circonspects.
D’abord et avant tout, Satan s’appelait à l’origine Lucifer, ce qui veut dire « porteur de lumière ». Trop semblent l’oublier aujourd’hui, alors qu’il reste à Satan peu de temps et qu’il utilisera ses plus vieilles armes pour tromper, séduire, aider à la naissance et au développement d’un christianisme apostat et amateur d’ersatz à tous égards.
La délivrance peut et doit être pratiquée par un ministère (selon Éphésiens 4) en action ou un disciple en général (à condition que le disciple soit vraiment un disciple) et l’on en trouve des exemples dans le Livre des Actes notamment et ailleurs dans les Évangiles. Aucun orgueil, aucune présomption ou absence de sanctification ne doivent être bien sûr trouvés dans la vie du « délivreur ». Observons au passage que les comportements, le caractère du « ministre », doivent nous informer sur son appel, sa capacité et sa réelle autorité.
Concernant Hinn, en synthèse je dirai que le fait de déclarer avoir reçu son onction sur la tombe d’une femme au ministère lui aussi controversé, K. Kulmann, et l’expérience de la lumière « lunaire » jaillissant d’une forme d’aura noire indiquent clairement l’élément féminin occulte et le spiritisme à la base du ministère de Hinn.
Hinn est issu d’une famille arabe chrétienne traditionnaliste, donc mariolâtre par définition. Ne pas y voir une possible source de corruption est une erreur. Dans le droit fil de cela, il faut admettre un aspect caïnique chez Hinn, idolâtrie de l’argent, du ministère à succès (au prix de corruptions diverses) et il faut le dire un manque d’amour flagrant, beaucoup de manipulation et même de la méchanceté. Je ne doute pas nécessairement que Hinn ait sans doute connu une certaine expérience qui le rapprocha de D.ieu. Dans quelle mesure réelle ? Jusqu’où ? Je ne le sais. Qui le sait ? Mais il est évident qu’un accompagnement solide aurait dû lui être prodigué au départ. Un vrai suivi.
C’est hélas le problème de nombreux jeunes convertis, et de beaux ministères potentiels furent souvent gâchés de la sorte.
C’est bien la raison pour laquelle dans notre œuvre, que ce soit en Europe, en Afrique ou en Israël, j’ai développé les formations de disciples et futurs ministères dans un cadre dit de Formation « en marchant », très exigeant et prenant pour le formateur et les jeunes disciples, car très engagé dans le relâchement de fondements bibliques, le discernement et l’entrée dans l’appel et LA FORMATION DU CARACTÈRE. Et, croyez-moi, il y a de bonnes et de mauvaises surprises et nous ne reconnaissons jamais un appel quelconque quand par exemple l’orgueil ou l’ambition surgissent de façon non corrigible. Cela existe et parfois, hélas, pour longtemps.
Quant à Hinn, cela ne lui fut-il pas accordé ou le refusa-t-il ? Je ne sais. Prions pour le salut et le redressement de cet homme. Et surtout tenons-nous éloignés de ses estrades.
En matière de serviteurs (même sincères) dont les comportements indiquent une non purification de l’aspect « mère primordiale abusive », abusive par essence, dans leur arrière-plan, je puis affirmer que le stock est loin d’être limité, hélas. En fait, le système pyramidal, la force du dénominationnel tire toujours d’une manière ou d’une autre, tout au fond, sa force de là, de même que le pharisianisme, qu’il soit juif ou « chrétien » d’ailleurs. Notons aussi que dans tout appel au service du Seigneur l’épreuve la plus cruciale et la plus saine devrait être une forme d’auto-examen permettant régulièrement de vérifier si la force et l’enthousiasme que je mets au service du Seigneur viennent d’une paisible conviction et soumission à D.ieu ou d’autre chose. Si c’est d’autre chose, et ne serait-ce qu’un peu, il y a là du caïnique, du non made in LE PÈRE CÉLESTE, mais du made in LA MÈRE CÉLESTE, peu ou prou.
J’ai observé la chose lors de la déferlante Toronto à la façon dont ces fausses manifestations de D.ieu, d’un haut niveau de manifestations psychiques, eurent une ouverture aisée en certaines assemblées ici en Israël et ailleurs en Europe et aux USA où je voyageais pour le Seigneur.
Pour comprendre, observez les hommes responsables de ces assemblées et cherchez en arrière-plan la femme, la mère abusive et/ou le père absent. Vous les trouverez vite ! Il n’y a ici dans ces propos aucun jugement, mais de l’amour !
Il me revient ici le vrai cauchemar que j’eus à traverser en France voici quelques années. J’avais réuni durant trois années divers serviteurs de D.ieu – dont deux prophètes forts connus à l’époque – afin d’initier entre serviteurs un nouveau relationnel dégagé de la psychologie malsaine du pyramidal. Merveilleuse entreprise. J’y fus accessoirement confirmé dans un ministère d’apôtre déjà signalé en divers lieux. Survint un « pasteur » de la région qui demanda à rejoindre nos rencontres bénies. Rapidement il prophétisa que Satan viendrait pour tenter de me séparer des deux prophètes. C’est ce qui survint quelques mois après et, comble de tout, cet homme fut, tenons-nous bien, l’outil de cette destruction de relations bénies jusque-là. (J’ai quelque peu parlé de cet épisode plus haut dans le livre).
Il m’avait en fait demandé de l’aider en tant qu’apôtre car son assemblée était problématique. Cette assemblée avait été plantée par une femme « évangéliste » connue qui s’empressa d’établir vite, vite ensuite cet homme (aux allures apparemment sensibles et raffinées mais qui se révéla être en fait très susceptible et sensuel) et son épouse comme pasteurs conjoints. Or, il faut savoir que l’épouse était, quasi tous les six mois, internée en hôpital psychiatrique pour de longs séjours. Je découvris une assemblée construite sur un mode sentimental et charnel. Des postes divers avaient été distribués dans un état d’esprit de copinage adolescent et en l’absence de tout discernement. Régnaient toutes sortes de désordres, de jalousies, une ouverture au sensationnel, mais point de fondements, etc. À la demande du « pasteur » je me mis à l’œuvre pour essayer de reconstruire quelque chose d’autre, car le chaos était visible, et visible de façon incontournable. Dans un premier temps cela fut accepté, j’œuvrai au soulagement de certains, et puis les murmures vinrent de la part de certains de ces certains et d’autres toujours incertains de tout et de rien. Strass et frivolité, oui ; foi, persévérance, courage, non !
Mais enfin c’était une assemblée, et elle demandait à vivre. Je persévérai.
Finalement, au bout de six mois de visites chaque week-end et d’aides tous azimuts de notre part, un ancien de notre assemblée de Gap et moi, le « pasteur » du fait des comportements de sa femme (fugues, internements, scandales, etc.) déclara publiquement vouloir me remettre définitivement l’assemblée dont je laissai alors durant deux mois les membres libres de joindre une assemblée de la région ou de redémarrer sur place avec moi une assemblée par la suite. Au bout de deux mois de suspension pour repos et réflexion de tous, tous souhaitèrent redémarrer une œuvre avec nous car ils avaient apprécié notre ministère durant plus de six mois.
C’est ce « pasteur » qui, plus tard, dès la première réunion, au moment de redémarrer une œuvre, se dissocia alors (homme jaloux du fait de son échec) en répandant brutalement par moyens divers, courriers, etc., le bruit que je lui avais pris son assemblée. Pur mensonge et ingratitude profonde
Il en résulta une séparation entre les deux prophètes et moi, la fin de nos réunions de ministères et une solide dépression nerveuse pour moi. Nul ne s’enquit de vouloir connaître la vérité dans cette affaire. Lâcheté et « prudence diplomatique » l’emportèrent dans un pays où règne chez bien des hommes un caractère de faible façonné par un esprit femme : la France.
Par la suite, remis quelque peu de mon chagrin et de ma désillusion, je perçus à quel point ces ministères étaient de grands enfants sans père, faibles, fragiles, ambitieux tout au fond, caïniques à divers degrés.
La clé de tout cela ? Vous avez de quoi la discerner aisément. Une immense addiction à la féminité dominante dans les réflexes et l’esprit caïnique évident, avec meurtre par jalousie. C’était une assemblée plantée par une femme au zèle d’évangélisation certain mais qui avait largement dépassé les limites de son appel pour jouer à l’apôtre qu’elle n’était absolument pas. Un « apostolat » maternant, sentimental, complaisant.
Que de dégâts, de vies blessées et même ruinées.
Prions pour ces gens car le « pasteur » en question est entré ensuite dans une période de grande stérilité à bien des égards, d’amertume. Il se voit bien entendu comme une victime.
Mais connaît-il vraiment les causes de sa détresse ? A-t-il le souci de celle apportée dans la vie d’autrui ? Sa violence caïnique ne m’a, malgré que j’aie mené des tentatives conciliatrices au moment où éclata sa jalousie, pas permis de le revoir ni de l’aider.