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La vraie mosquée al Aqsa n’est pas à Jérusalem

PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 13 AOÛT 2016

Temple-Mount1

Mes amis m’ont souvent entendu leur dire que je ne suis pas un menteur, car j’ai une très mauvaise mémoire. Pour mentir, il faut avoir une mémoire exceptionnelle, se souvenir des mensonges qu’on a dit et à qui.

Le professeur Mordechai Kedar du département d’Arabe de l’université israélienne Bar-Ilan vient d’exprimer cette idée que j’exprime depuis 30 ans.

Dans une rubrique, il explique que non, la vraie mosquée al Aqsa n’est pas à Jérusalem, mais près de Ji’irrana, un village situé entre la Mecque et Taaf, dans la péninsule arabique.

Les Arabes, comme les mauvais menteurs, ont oublié qu’ils ont toujours indiqué, historiquement, où se trouve la mosquée al Aqsa. Et ce n’est pas Jérusalem.

Ce que Mordechai Kedar n’a pas réalisé, cependant, c’est que si le mensonge arrange tout le monde, il ne sera pas facile de faire accepter la vérité. D’autant que les politiciens représentant officiellement le pays ne le font pas.

Pour les lecteurs de Dreuz, je présente les faits exposés par le professeur Kedar dans une rubrique publiée ce matin 11 août 2016 (source : israelnationalnews.com). Il fait une excellente synthèse des mensonges que les Arabes tentent de cacher, et que les Européens ne veulent pas entendre, encore moins étudier.

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Les premières sources islamiques mentionnent la mosquée al Aqsa (qui veut dire « la plus éloignée »), une seule fois, dans le coran comme étant une des deux mosquées situées près de Ji’irrana, un village situé entre la Mecque et Taaf dans la péninsule arabique (aujourd’hui Arabie saoudite). Une des mosquées s’appelait al-Masjid al-Adna, qui veut dire « la mosquée la plus proche » et l’autre « al-Masjid al-Aqsa », « la mosquée la plus éloignée. »

Quand le coran fait référence à la mosquée al Aqsa, à propos du mythe du voyage nocturne du prophète Mahomet depuis la « sainte mosquée » de la Mecque à al Aqsa, c’est-à-dire « la mosquée la plus éloignée », il s’agit de la mosquée de Ji’irrana.

En 682, cinquante ans après la mort de Mahomet, Abd allah Ibn al-Zubayr, l’homme fort de la Mecque, s’est rebellé contre les Umayyas qui régnaient sur Damas, et leur a interdit de remplir leur devoir du Haj (pèlerinage) à la Mecque. Comme le pèlerinage est un des cinq commandements de l’islam, les Umayyas furent contraints de choisir Jérusalem comme lieu de pèlerinage alternatif.

Pour justifier ce choix, les Umayyads réécrivirent l’histoire racontée dans le coran, et déplacèrent la mosquée al Aqsa à Jérusalem. Ils ajoutèrent, pour faire bonne mesure, le mythe du voyage nocturne de Mahomet à al Aqsa. C’est la raison pour laquelle les sunnites considèrent maintenant Jérusalem comme leur troisième lieu saint.

L’islam chiite persécuta le califat Umayya, et n’accepta pas le mensonge de Jérusalem sainte, et c’est pourquoi le second lieu saint des chiites est Najif en Irak, là où le fondateur du chiisme, Ali bin Abi Talib, est enterré. Chez les chiites, nombreux parmi les anciens – Iraniens et Hezbollah – n’ont commencé à appeler Jérusalem « lieu saint » qu’après la rébellion de Khomeini en 1979, et ce pour éviter d’être accusés par les sunnites d’être tolérants envers les sionistes.

Le premier mensonge, dans le cas présent, est l’invention fallacieuse que « la mosquée la plus éloignée » se trouve à Jérusalem.

Nous savons tous qu’un mensonge en appelle toujours d’autres pour cacher le premier. D’autres mensonges s’entassèrent au cours de l’histoire, le principal étant les va-et-vient et changement d’avis concernant l’emplacement exact de cette soi-disant mosquée al Aqsa, car jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les Arabes avaient décidé qu’il s’agissait de la mosquée au dôme d’argent qui est construite au sud du Mont du Temple. Puis ils l’ont changée d’emplacement..

Toute la zone du Mont du temple s’appelle pour eux al-Haram al-Sharif — « le lieu noble et saint » —, mais ils changèrent d’avis après la Guerre des 6 jours, quand l’opinion des juifs commença à se faire entendre, tout particulièrement celle du Chef rabbin de Haifa, le Rav She’er Yashuv HaCohen, que demanda qu’on construise une synagogue sur le le Mont du temple.

Immédiatement après la victoire, le chef rabbin de l’armée, Shlomo Goren, exprima son intention de célébrer les évènements religieux sur le Mont du Temple. Israël pensa que les musulmans n’y verraient aucun inconvénient, puisque la mosquée al Aqsa était à l’extrémité sud du quartier, et que la synagogue ne serait pas à côté.

Cependant les musulmans décidèrent en réponse que la mosquée al Aqsa mentionnée dans le coran n’était pas seulement celle qui se trouvait au sud du Mont du Temple, mais que c’était le nom de l’intégralité de la zone géographique du Mont du Temple ! Du coup, ils abandonnèrent le nom original, al-Haram al-Sharif.

Mon collègue, le professeur Yitzchak Reiter, évoque ce sujet en profondeur dans son livre, publié en 2005, From Mecca to Jerusalem and Back, ».

Le changement de nom du Mont du Temple est clairement un hoax, et deux documents, l’un très connu et l’autre moins, le démontrent de façon factuelle et irréfutable.

  • Le document le plus connu est un livret préparé en 1924 par, pardonnez du peu, l’antisémite et ami d’Hitler, le Mufti Haj Amin el Husayni, et qui a été réimprimé de nombreuses fois.
    Le professeur Daniel Tassel de Lexington, Massachusetts, m’en a offert une copie imprimée en 1930. Le titre du livret est « A Brief Guide to al-Haram al-Sharif — Jerusalem »*, en français : « Guide rapide d’al-Haram al-Sharif – Jérusalem ». Donc pas al Aqsa. La mosquée al Aqsa apparaît dans un chapitre, après celui sur le dôme du Rocher, la structure au dôme doré qui se trouve au milieu de ce vaste bout de terre. Il ressort clairement du texte que pour Haj Amin al — Husayni, le Mufti de Jérusalem, la mosquée al Aqsa est l’immeuble situé à l’extrême sud de la zone. Et c’est parce que c’est là qu’elle était.
  • Le document moins connu est celui que j’ai récemment photocopié chez mon ami Chaim Steinberger à New York.
    Chaim a une grosse collection de cartes de la terre d’Israël, et il m’a montré une carte touristique jordanienne datant de 1965, soit deux ans avant la Guerre des 6 jours de 1967.
    Rappelons qu’à cette date, Jérusalem « Est » était encore illégalement occupé par le royaume Hashemite de Jordanie, et qu’à cette date, le monde entier gardait un silence absolu, total, étouffant même avec le recul, au sujet de cette occupation illégale. Bref.
    La carte que Chaim m’a montrée était réalisée par un Jordanien du nom de Abd al-Rahman Rassas, qui travaillait comme surveillant officiel, et était accrédité par l’Office du tourisme Hashemite de Jordanie. La carte comporte les mots : « recommandé et approuvé par l’Autorité officielle jordanienne. »
    La lecture attentive de la carte montre qu’en 1965, toute la zone du Mont du Temple s’appelait encore « al-Haram al-Sharif », qu’elle se situait sur le « Mont Moriah », et la mosquée al Aqsa n’était qu’un bâtiment à l’extrémité sud d’al-Haram al-Sharif.
  • Autrement dit, 30 ans avant les accords de paix entre Israël et le Royaume de Jordanie, les Jordaniens considéraient al Aqsa comme rien de plus qu’un édifice situé à l’extrémité sud d’al-Haram al-Sharif, construit sur le Mont Moriah.

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Les menteurs de l’islam décidèrent, comme par hasard juste après que les Juifs libérèrent la zone de leurs temples après la guerre des 6 jours, « d’étendre » al Aqsa — dont le vrai emplacement, rappelons-le, se trouve toujours dans le désert d’Arabie —, afin d’y englober la totalité du Mont du Temple.

Après tout, il fallait empêcher les juifs de construire une synagogue sur le Mont du Temple, comme le voulait les rabbins Goren et She’er Yashuv Hacohen.

Le Sheikh Ikrima Sabr, Mufti de Jérusalem de 1994 à 2006, déclara par exemple ceci lors d’un discours vendredi 4 janvier 2002 :

« Ô musulmans (du monde), quand nous parlons de la mosquée bénite al Aqsa, nous voulons parler d’une mosquée dont la surface fait 144 dunam (c’est la surface totale d’al-Haram al-Sharif) y compris les murs, les Murs al-Buraq (le Kotel), les passages, les chemins, les entrées et les places, en plus du bâtiment qui est couvert d’un toit (le bâtiment qui se trouve à l’extrémité sud), en plus de la partie ancienne (sous la partie couverte) et le rocher saint (sous le dôme du Rocher), le lieu de prière Marwani (écuries de Salomon) et la pierre de la Fondation (sous le dôme du Rocher), tout cela, c’est al Aqsa…. »

Un autre mensonge, révélé par la même carte, vient immédiatement renforcer le premier.

Il concerne l’emplacement des Temples. J’ai cité de nombreux sermons du vendredi en arabe, hélas je ne les ai pas enregistrés, dont certains affirment que al-Haykal al-Maz’oum — le « supposé » Temple (juif) — ne s’est jamais situé à Jérusalem.

Un imam prétendait qu’il se situait au Mont Sinaï, et à un autre moment, le prêcheur disait qu’il se situait sur le Mont Gerizim près de Nablus, où « les Samaritains ont préservé les authentiques traditions juives. » La carte touristique jordanienne dénonce chacun des mensonges de ces islamistes.

Pourquoi la mosquée al Aqsa est si importante pour l’islam.

On peut se demander pourquoi la mosquée al Aqsa est si importante pour les musulmans, et pourquoi ils lui accordent une importance si primordiale qu’elle est devenue un des principes de base de leur foi.

La réponse se trouve dans le fait que l’Islam se définit lui-même comme une religion qui n’est pas arrivée sur terre pour vivre en paix avec le judaïsme et la chrétienté, les religions qu’il l’ont précédé, mais comme une religion universelle qui suppose d’effacer les deux autres, et conquérir le monde dans son entier.

L’Islam se voit comme « Din al-Haqq », la vraie religion, et le judaïsme et la chrétienté comme « Din al-Batil », les fausses religions.

Les musulmans craignent que si le peuple juif revient sur sa terre, ses villes et les lieux de ses Temples, cela va rendre au judaïsme son vibrant statut de vraie religion, active, et qui posera une menace théologique à l’existence et la raison d’être de l’Islam.

Voilà pourquoi toutes les activités juives sur le Mont du Temple, et spécialement les prières, les rendent furieux, et pourquoi ils sont prêts à tout, y compris répandre des mensonges éhontés et de la désinformation, pour empêcher les juifs de revenir sur les lieux d’où ils ont été exilés il y a presque 2000 ans.

C’est la raison pourquoi ils font du conflit sur Jérusalem la base de leur combat théologique : c’est leur totale incapacité à reconnaître l’histoire et les droits religieux des croyants non-musulmans, lesquels sont destinés à disparaître, selon l’Islam.

Tous les autres aspects du conflit : nationalisme, politique ou légal, sont des couches destinées à camoufler la vraie dispute, la problématique théologique, entre Israël et ses voisins.

Pendant ce temps-là, nous avons été bénis par le début du retour à Sion, et nous rappelons la destruction des Temples et la dispersion de notre peuple parmi les nations du monde.

Nous pouvons voir de nos propres yeux que le retour du peuple juif sur sa terre, dans sa capitale Jérusalem, et sur les emplacements de ses Temples saints, est un anathème pour beaucoup, et spécialement pour nos voisins musulmans.

La question qui se pose est de savoir si nous devrons encore vivre avec les hoax des musulmans concernant le Mont du Temple —alors que nous avons réussi à libérer notre terre, notre capitale, de l’occupation islamique — ou si nous devrions les informer de ce qu’ils savent parfaitement bien, mais tentent de dissimuler : ce sont nos ancêtres qui étaient ici il y a 3000 ans, et priaient Dieu, pendant que leurs ancêtres étaient des tribus païennes du désert d’Arabie, qui buvaient du vin, enterraient leurs filles vivantes et vénéraient des idoles.

Quand on se respectera, et qu’on respectera assez notre héritage pour défendre nos droits, ils nous respecteront et nous laisserons en paix.

Que le peuple juif soit vite béni de sa complète rédemption.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction et adaptation © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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