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Téshouva signifie repentance, retour… et quoi de plus profond encore ?

By 9 décembre 2013mai 17th, 2020Doctrine, Le mot du jour, Lève-toi !

(Reproduction autorisée avec mention de la source)

         fils prodigue 2   

Le mot téshouva (prononcez téchouva ou tchouva) qui signifie repentance, « retour à » est en hébreu, comme en français d’ailleurs, un mot d’essence nékéva (féminin). Est-ce simplement anecdotique ? Certes non et il est certain que ce mot féminin fut le départ, pour moi ce matin, d’une riche réflexion, d’un étrange et profond parcours.

Téshouva nékéva ce n’est pas un détail, ni anecdotique, car tout démarra un jour dans votre vie avec D.ieu (le jour de votre conversion et REPENTANCE)  par la repentance, la téshouva précisément, et doit continuer avec une priorité d’essence nékéva elle aussi, savoir l’humilité si nous voulons que notre marche ne s’enraye pas de façon parfois catastrophique.

C’est l’incompréhension ou le refus de cela qui expliquent que tant de vies de croyants deviennent stériles voire capotent et que tant de ministères s’égarent sur des voies de garage aux effets nocifs où  D.ieu les laisse s’égarer pour leur confusion… en vue d’une téshouva précisément. Nous ne ferons pas ici la nomenclature possible de ces égarements. Ils sont visibles un peu partout et sous diverses formes.

Le caractère masculin (zahar en hébreu) implique, lui,  l’autorité qui réside aussi en chaque humain, homme ou femme, et ne peut qu’ensuite (donc après nékéva) s’exprimer avec légitimité. Le tout est de bien situer ces choses dans l’ordre et de les vivre à bon escient. Nul doute que la chute a brouillé tout cela.

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Ce matin, 8 décembre mon temps de prière et d’introspection fut particulièrement béni.

En effet, l’Esprit de D.ieu me sonda avec douceur (Sa douce autorité…) pour me reprendre.

Suite à de sérieuses épreuves harassantes et diverses ces derniers mois, mon approche de D.ieu dans la prière avait insensiblement et progressivement « décroché »  du point de vue de la foi. Une lente et prégnante lassitude avait rouillé la machine.

Confronté à des besoins urgents de mon entourage mal atteints dans la prière, je me repris en mains et luttai alors pour restaurer prioritairement en moi la foi malgré les fournaises. La foi, cette dimension par laquelle nous obtenons mystérieusement ce que nous ne pouvons voir encore mais qui existe déjà dans le cœur de D.ieu de toute éternité. Et qu’Il veut nous livrer.

Nous livrer dans le sens où un Maître délivre un butin à son esclave assez « culotté » que pour envisager de le recevoir («Or  sans la foi il est impossible de Lui être agréable » Hébr. 11 : 6).

Oh, comme l’âme s’élève et sonde alors les hauteurs de D.ieu lorsque la foi libérée, fraîche, saine, sainte est au rendez-vous et que surtout le déclic de la foi dépend intégralement de nous lorsque nous faisons joyeusement téshouva. Joyeusement, car à bien y regarder, quelle preuve d’amour de la part du Père lorsqu’il prend la peine  pour les vermisseaux que nous sommes de nous indiquer nos déraillements, des plus subtils aux plus évidents !

J’ai donc fait largement et résolu, heureux de le faire, téshouva, retour, repentance à D.ieu car en laissant au fil des épreuves ma foi s’étioler, je ne pouvais plaire à D.ieu, ni être utile à mon entourage.

La repentance, téshouva, est donc avant tout un acte passif et heureux, de soumission, une attitude d’essence fondamentalement féminine par laquelle je choisis de me soumettre, de me donner sans réserve à une injonction, un commandement de D.ieu, à l’autre. Dans ce cas D.ieu Lui-même. L’analogie avec le couple tel qu’en parle Paul en Ephésiens 5 : 22 à 33 est évidente. Elle n’est possible, cette téshouva, que si elle est déclenchée et activée par un élément essentiel : l’humilité.

Rappelons que le déclic pour l’obéissance aux six schémas relationnels fondamentaux d’Ephésiens chapitre 5 et chapitre 6 est bien l’humilité, l’abandon de soi devant D.ieu, et que le succès en ces injonctions bibliques nous donne ensuite autorité dans le monde spirituel . Et c’est bien la raison pour laquelle ces six schémas relationnels en leur version victorieuse sont suivis de la mention du combat spirituel en Ephésiens 5 et 6 car, sans être « cacher » du point de vue de ces schémas, il n’y a guère d’autorité à espérer déployer dans le monde spirituel : « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par Sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de D.ieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de D.ieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. » Eph. 6 : 10 à 13).

J’aimerais aborder ici l’humilité sous un angle inhabituel qui éclairera l’échec que nous pouvons avoir en la matière en nous éloignant dès lors de la bénédiction et en nous dirigeant vers l’impasse stérile.

Beaucoup (tous en fait car chacun d’entre nous l’a éprouvé…), lorsque l’on parle d’humilité, se heurtent en eux-mêmes à une grande difficulté immédiate car en eux l’opposé au caractère féminin de l’humilité les contraint à une forme de résistance en provenance d’une masculinité dévoyée que l’on nomme l’orgueil.

Je parle de notre  face masculine mal vécue, mal gérée et qui implique affirmation de soi et non royauté gérée avec amour, intelligence et distinction. L’affirmation, l’autorité, l’affirmation (légitime) de soi est par essence masculine. Même notre sexualité en parle. Mais du fait de la faute originelle, cette masculinité est mal vécue le plus souvent.

 

Et dès lors essayer d’être humble en ayant recours à la face masculine de son être est voué à l’échec certain (« Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées. » Zach. 4 : 6).

L’avez-vous remarqué ?

Nous l’avons tous constaté des milliers de fois avant de commencer à comprendre là où le bât blesse. Certains n’y arrivent jamais ou alors fort tard, au soir de leur vie semble-t-il, après des années d’échecs tant le nœud qui réside là est crucial. Je connais un « pasteur » institutionnel dont le caractère épouvantable malgré son grand âge illustre, hélas à merveille, mon propos. Je ne puis m’empêcher de songer ici à cette femme de serviteur de D.ieu pour laquelle la revendication toute féministe du « droit au ministère » s’exprima tout au long des années avec une masculinité de la revendication des plus violentes, des plus exacerbées. Laquelle revendication « obligea » sur le long terme son époux, remarquable pasteur pourtant,  à une retraite de totale passivité par lassitude.

Bien entendu, il n’y a aucun hasard à ce qu’hier soir j’aie visionné avec mon épouse une des vidéos les plus abjectes et démoniaques jamais vues sur laquelle étaient filmées 7000 femen à poitrines nues se ruant avec la conviction de leur militantisme féministe sur un mur de jeunes gens protégeant une église en Argentine que ces « révolutionnaires » totalement démonisées voulaient investir et souiller. C’est la face masculine d’une « autorité » déplacée, abjecte qui s’exprimait là chez ces « femmes ». Dans une débauche d’injures, de crachats et d’impudicités s’inscrivait dans l’air quelque chose de l’enfer où les mots humilité et autorité juste sont souillés, inversés à l’extrême. Il est d’ailleurs significatif qu’insensiblement mais sûrement masculinité vraie et féminité vraie disparaissent aujourd’hui à l’horizon d’une androgénéité bien plus que d’apparence. Voyez un de ses fruits vénéneux avec la théorie des genres imposée « démocratiquement ».

 

L’humilité implique la face féminine de notre être (être homme ou femme) qui se manifeste comme on le voit communément chez la femme biblique et dans la nature féminine, même lorsqu’elle se reconnaît mal, se vit mal en tant que telle. Disponibilité, écoute, soumission. La femme la moins humble vivra sur le long terme, même mal, le signe de l’humilité lorsqu’elle deviendra épouse et mère. Cela est inscrit jusque dans les courbes mystérieuses de son corps (la ligne droite est signe d’autorité, la courbe d’humilité disponible), sa démarche délicate, sa structure globale si complexe et bien sûr au plus profond d’elle-même, de son âme.

Est-ce pour cela qu’il est écrit que la femme sera sauvée en devenant mère ? (« Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté. » 1 Tim. 2 : 15).

C’est-à-dire en démontrant une profonde humilité, un sacrifice corps, âme et esprit. Son être entier de femme ne peut échapper foncièrement  à cela même en dehors de la maternité.

Qu’on me comprenne cependant : je n’en fais pas un dictat imbécile mais bien une base, une réflexion. On aura compris, je l’espère.

La femme, de parce qu’elle est vouée à ce parcours de mise à disposition de tout son être y compris physique, est fondamentalement (bien ou mal, selon, mais là n’est pas le focus) emblême de cette humilité inscrite dans sa nature créée même, sa destinée. Là résident les sources premières et vives de sa beauté, de sa grâce. Ajoutons immédiatement que puisque la femme a été tirée de l’homme « contre lui » et « non pour lui » comme cela est si souvent mal traduit en Genèse 2 : 18,  elle porte en elle un message pour l’homme, « je viens de toi, j’étais en toi, je suis à présent face à toi et cela est bon pour te rappeler qu’humilité devant toi précède la gloire ». 

Immense message car ce message accepté ouvre alors la porte à l’autorité. Méditons cela, c’est pour beaucoup d’hommes (et de femmes) une prise de conscience révolutionnaire.

Celui qui n’a jamais observé du coin de l’œil le spectacle d’une mère et de son enfant, ou l’a fait avec condescendance ou légèreté, doit se reprendre.

Quelle humilité intrinsèque ne faut-il pas pour se laisser habiter par une vie qui grandit en vous durant neuf mois, quelle humilité ne faut-il pas pour faire de son corps un outil de vie pour autrui ! Nous verrons plus bas en parlant de Yeshoua ben Yossef lors de sa première venue que l’analogie est évidente.

Quelle humilité ne faut-il pas pour se pencher sur un être vagissant de quelques semaines et lui accorder du regard un statut quasi supérieur à soi-même ! Nous verrons plus bas que là encore l’analogie spirituelle avec Yeshoua ben Yossef est évidente.

 

Ces choses sont inscrites dans le programme féminin de toute éternité. Banalisées par leur répétition multi-séculaire, nous ne les voyons pas, plus. Or elles sont extraordinaires. Comment expliquer l’émotion et l’admiration quasi irrationnelle, mystique qui monta en moi cet automne lorsque j’observai pour la première fois mon premier petit-enfant dans les bras de mon fils aîné ? D’où vient cette extraordinaire humilité qui monte en nous devant cela et qui balaie en un instant tout ce que notre raide orgueil nous commanderait de ne pas trop montrer en temps ordinaire ? De quelle source mystérieuse cela surgit-il ? De loin et de profond assurément, en Christ tout simplement.

Veux-tu savoir si réside un peu d’humilité (nékéva) en toi, oh homme, oh femme ? Observe–toi devant l’enfant qui vient de naître. Cette confrontation avec cet exploit de la vie venue à son terme est un détonateur irrépressible qui laisse ton cœur profond parler de ta véritable humilité.

Trois mages venus d’Orient furent particulièrement « nékéva » dans une étable il y a bien longtemps…

C’est aussi cette humilité qui nous permet de voir bien plus la beauté inouïe de la création dans le chant des oiseaux ou dans la « magie mystique » des fleurs et non dans un bolide idiot, un Ipad , ou une arme-joujou sophistiquée.

Bien, nous avons donc compris que « téshouva », qui est féminin grammaticalement mais aussi  d’essence, signifie quelque chose d’approchant, d’identique, signifie donc se laisser envahir, pénétrer par l’existence de quelqu’un d’autre au point d’en perdre toute autonomie momentanée mais durable dans ses effets.

Et ce quelqu’un d’autre, c’est D.ieu. Qu’est-ce qui s’oppose à cela en nous ? L’existence d’un autre pôle de la personnalité humaine, le pôle masculin qui lui aussi doit pouvoir s’exprimer car il signifie affirmation, droit d’investir et de gérer et d’user d’autorité sur le féminin. De même que l’homme est autorité pour la femme (« Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que D.ieu est le chef de Christ. » 1 Cor. 11 : 3), D.ieu est autorité pour l’homme et la femme et cette autorité relève du masculin. L’homme comme la femme sont habités de masculin et de féminin. La femme a été tirée de l’homme et l’homme n’est point sans la femme (1 Cor. 11 : 11-12 : « Toutefois, dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de D.ieu. »). Donc l’un comme l’autre ont en eux la trace de l’autre pôle.

Généralement et selon bien des critères, éducation, modèles parentaux, civilisation, etc., la face masculine de nos personnalités est généralement sollicitée en priorité, en dysharmonie avec la partition divine. Le ressort au point d’en être symbole de la réussite en affaires et en à peu près tout dans la vie, en « amour », en échanges de toutes sortes, est l’agressivité, l’affirmation de soi, la face masculine de nos personnalités foncière activée à tous crins, sans discernement, dévoyée depuis la chute. Et le monde si turbulent nous interdit en fait.d’y réfléchir. C’est bien pourquoi il nous faut  faire preuve le plus souvent et surtout en ces jours  si intenses de la fin du sens de la pose et de téshouva. Le monde dans lequel on nous entraîne en ces temps de la fin est un monde à la masculinité dévoyée d’une invraisemblable arrogance et brutalité.

Ce matin, j’ai eu la démonstration évidente de la façon dont peut parfois s’exprimer le problème en recevant une invitation pour une conférence dans le monde des croyants. Un homme sans doute foncièrement désireux de servir D.ieu en apparence m’est apparu il y a bien des années comme déplaisant dans une démarche au quotidien où l’affirmation de soi était la norme constante. Tout un ministère se construisait là sous mes yeux à « bras d’homme ». Pour l’homme ou pour D.ieu ?

La moisson ne tarda pas, échecs nombreux, graves déboires de tous ordres et tellement inattendus que le « mauvais bon sens », un peu frileux, complaisant de l’entourage vint à conclure qu’il devait s’agir là d’épreuves relevant de l’autorité maligne du diable, où que sais-je d’autre.

Quelle erreur !

Les années passèrent jusqu’à ce que je reçoive cette invitation ce matin. En soi celle-ci annonçant une réunion n’avait rien de dérangeant mais c’est en lisant tout ce qui accompagnait la signature du ministère que je fus pris d’un profond malaise et de honte.

Les titres pompeux, surfaits  y abondaient de façon dérangeante et complètement superflue. Un poitrail de général/ président d’une courte saison en république bananière n’aurait pas été plus dramatiquement ridicule. Il y avait là l’expression de quelque chose d’hyper-masculin, de macho. L’expression d’une lutte menée depuis des années pour affirmer son « service du Seigneur ». Là se trouvait la source de tous les déboires de cet homme auquel D.ieu résiste depuis des années sans même qu’il semble s’en apercevoir. Tragique et assez courant hélas.

C’est bien une des raisons pour lesquelles nous privilégions le contact étroit entre l’ancien qui forme et le disciple dans l’esprit et les méthodes de notre Formation en marchant. Car un futur homme de D.ieu qui ne vainc pas en toute conscience les arcanes subtiles de son orgueil ne devrait jamais être établi serviteur.

Je dois admettre, et je le fais avec toute l’honnêteté féminine qui réside (ô combien imparfaitement encore)  en moi  (merci à mon Elishéva et à son témoignage de grâce et d’humilité « contre moi » depuis tant d’années et merci à Celui qui l’a mystérieusement placée à mes côtés voici trente-six années), je dois admettre donc que j‘ai reconnu là un de mes combats les plus anciens, lancinant au départ de mon jeune ministère. Savoir lutter avec ce qui est masculin en moi pour exister. Je répète : lutter avec ce qui est masculin en moi pour exister, paraître. Le drame de cela est de n’en avoir peut-être pas conscience car lorsque D.ieu nous résiste, comment l’interprétons–nous et réagissons-nous, avec orgueil ou humilité ? Souvent avec orgueil bien plus qu’humilité.

Bien entendu à ce stade nous avons compris que quelque chose ne fonctionne pas et qu’il nous faut revoir nos priorités.

Pour gagner du temps, un exemple biblique évident nous tracera la route en confirmant tout ce qui précède.

Voyons comment se comporta Yeshoua lors de sa première venue et voyons ensuite comment Il se comportera lors de sa deuxième venue.

Lors de sa première venue l’attitude de Yeshoua fut marquée par un caractère de disponibilité à l’égard d’une autorité dans les cieux, son Père. Yeshoua incarne de son humble naissance à la croix un caractère féminin, une destinée nékéva AVANT TOUT.

Au bout de ce parcours, un événement de taille, la résurrection, état charnière et prologue majestueux à une prochain statut d’autorité, dans les cieux d’abord où Yeshoua s’est assis à la droite du Père (qui fut  Zahar face à son Fils durant le ministère terrestre de celui-ci et avec lequel il partage désormais le Zahar, l’autorité), et sur la Terre bientôt. Toute la souffrance de Christ en ses membres percés restés en l’état est clamée ici en même temps que s’y mêle l’aube d’une autorité reçue et suprême.

En ses membres percés est clamée toute sa souffrance et toute son obéissance, ai-je dit. Et cela implique bien plus que l’épisode de la croix, cela implique Gethsémané qui résume toute la souffrance du Fils de D.ieu ayant abandonné volontairement la gloire pour s’incarner dans cette vallée de souffrances et d’horreurs, la Terre. C’est donc au terme, dans la foulée de nos vies conduites dans la plus profonde humilité nékéva, féminine, que naîtra notre autorité de demain.

Est-il nécessaire que je vous dise dans quelle dimension s’exprimera le retour de Yeshoua, Messie vainqueur ? Le simple passage de l’Apocalypse suivant donne la réponse évidente :  « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelait Fidèle et véritable, et Il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes ; Il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n’est Lui-même ; et Il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de D.ieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d’un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; Il le paîtra avec une verge de fer ; et Il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du D.ieu tout puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. » (Apoc. 19 : 11 à 16).

Mais ne nous trompons pas en séquençant trop simplement les deux venues de Yeshoua comme l’une radicalement féminine (humilité) en tant que de type Messie Ben Yossef (en référence à Yossef le patriarche qui incarna de toute évidence une image du Messie souffrant pour le salut d’autrui)  et masculine d’autre part ensuite (autorité) en tant que type du Mashiah ben David (Messie de Malhout, Royauté).

Non, c’est plus subtil, car Yeshoua exerça son premier ministère terrestre soumis à la note d’humilité absolue certes,  mais de quelle grande autorité fut accompagné ce ministère !  Et de la même façon le retour de Yeshoua qui se fera soumis à la note d’autorité absolue s’accompagnera d’une inouïe (pour la nature humaine limitée mais que l’Esprit rendra accessible) capacité d’amour pour ses élus. Il s’agit là de la synthèse de l’humilité qui précédant la gloire se mêle parfaitement à une autorité dont l’objet n’est en rien le culte du soi mais énergie totalement tournée vers autrui. Cette symbiose de l’humilité et de l’autorité, du féminin et du masculin, du nékéva et du zahar (masculin en hébreu) est ce qui nous saisit d’un trouble profond et étrange, qui capte lorsque nous lisons les paroles de Yeshoua ou que nous le voyons agir dans la Brit haHadasha (Nouvelle Alliance). Mais l’équation c’est 1 : humilité /nékéva et 2 : autorité / Zahar.

Synthétisons : laissons vraiment et avec confiance jouer en nous prioritairement le ressort humble, soumis de notre nature en principe éclairée par la nouvelle naissance, la face féminine, disponible, sans autre. Assurons-nous que nous le désirons vraiment et pour cela cessons d’agir mal et prions sincèrement face au Créateur. Ce n’est pas simple car l’émulation agressive du monde qui nous entoure et nous a environné depuis la naissance va totalement à l’encontre de cela. Cette terrible émulation à la réussite agressive est loin d’être absente en milieu chrétien ou messianique. Elle en est même le ciment diabolique en maints endroits. C’est elle qui fait le ciment du religieux  pyramidal et en rébellion contre les structures voulues de D.ieu  dévoyées de longtemps par les hommes.

Ne nous illusionnons pas, il s’est installé en nous comme un réflexe profond : je dois me battre, m’affirmer, user souvent à tort et à travers d’autorité sur mon environnement pour l’obliger à se plier au fond à ma volonté. Combien de ministères se dirigent et demeurent sur des voies de garage de ce fait et du fait de la méconnaissance de ce mal intérieur d’autant plus difficile à discerner qu’il se loge au centre même de nos cœurs. Depuis l’école primaire cela m’est en fait enseigné, distillé implicitement : réussir là où l’autre échoue, briller, dominer. Sous couvert de slogan chrétien cela apparaît même quelquefois dans certains enseignements comme « deviens un vainqueur pour Christ ! », conquiert le monde, sois prospère, « cool » et fort, etc. On aura compris, et cela se décline de cent manières dont l’écoeurement triste m’interdit la nomenclature.

Lisant la Bible, nous verrons à quel point cela a occasionné de mal de façon flagrante. Cela commença avec Caïn et continua avec,… Pierre, Jacques et Paul, Monique et Françoise jusqu’à chacun d’entre nous, d’une façon ou d’une autre, ministère et autorité abusifs, autoproclamation, ennivrement nocif des esprits  après un petit succès, etc. Quel choc n’ai-je pas eu récemment en visionnant sur une tv chrétienne un homme au caractère et au témoignage épouvantable se présenter comme rabbin (ce qu’il n’est pas), philosophe (ce qu’il n’est pas) et je ne sais plus quoi d’autre d’encore plus spectaculaire qu’il ne fut jamais mais qu’il se persuade d’être. Son discours était tellement bluffant par simple répétition redondante de choses lues ailleurs qu’un mal-être et une gêne profonde, scandaleuse, un parfum de mensonge planaient sur ces tristes prestations. Que de souffrances ne devra-t-il pas encore endurer et faire endurer avant de s’arrêter et de réfléchir loyalement à son état ?

N’y a-t-il pas une autre voie pour vivre sa masculinité, la part que nous en avons en nous ?

Si, commençons par être féminins, faisons téshouva, repentance, et décidons calmement, en priant, de laisser D.ieu nous montrer où nos réflexes révèlent encore une manière inappropriée de laisser la face masculine de notre être s’exprimer. Et cela pour ensuite,  après l’étape n°1 de l’humilité, voir s’exprimer de façon royale l’autorité, étape n°2 comme elle s’exprimera bientôt devant nos yeux dans le chef de Yeshoua le Roi des rois.

En Yeshoua le parfait Nékéva vé Zahar !

H.G.

Cet article peut être intelligemment accompagné de la lecture du livre “Inséparables, les N°1 donnent les principes et les n°2 les magnifient” et du livre EHAD que vous trouverez sur ce site.

Quelques versets emblématiques qui pourront appuyer de manière claire ce qui vient d’être écrit plus haut :

– « Jésus leur répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » (Matth. 8 : 20)

 

– « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors Je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. » (Matth. 7 : 21 à 23).

– « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements ; ils aiment la première place dans les festins, et les premièrs sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs ; car un seul est votre directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. » (Matth. 23 : 2 à 12).

– « Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c’est nous, qui rendont à D.ieu notre culte par l’Esprit de D.ieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise ; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé par Lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de D.ieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. » (Phil. 3 : 2 à 11).

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